Nombre total de pages vues

lundi 9 avril 2012

Pourquoi le PSG sera champion de France ?

Annoncé largement vainqueur du championnat en début de saison, le PSG n'avait sans doute pas imaginé mener la course au titre face au MHSC. Voici 5 raisons de penser que l'issue sera favorable au club de la capitale.


1 - Le Favori plutôt que la Surprise :

La défaite du LOSC à Brest a sans doute levé une partie de la pression qui pouvait peser sur les épaules Parisiennes. Désormais à 7 points, même s'il doit encore s'y déplacer à quelques journées de la fin, le PSG ne semble plus rien avoir à craindre du champion en titre, finalement décevant. La course à 3 un temps redoutée est donc cantonnée à ces deux équipes : le Favori, et la Surprise. L'histoire de la première division française nous apprend que lorsque les courses au titre ont opposés un favori à un outsider, le premier a trés largement été sacré à la fin de la saison. Quelques exemples : Lyon devant Lille en 2004-2005, Lens devant Metz en 1997-1998, Nantes devant Sochaux en 1979-1980, Saint-Etienne devant Nice en 1975-1976...
D'une manière générale, les surprises ont été fréquentes dans le championnat de France, mais trés rarement elles ont fini par remporter le championnat. Auxerre, devant le PSG, demeure une rare exception dans les deux dernières décennies.

2 - L'expérience finie toujours par payer :

174. C'est le nombre de match de ligue des champions au compteur des joueurs de l'équipe type Parisienne. Avec un axe Menez, Motta, Alex, le PSG dispose d'une ossature agguérie à la gestion d'un match, et mieux, d'une saison. La victoire hier face à l'OM témoigne bien d'une gestion mesurée d'un match qui, bien que dominé par l'OM, semblait ne pas échapper aux parisiens. Montpellier compte aussi dans ses rangs des joueurs d'expériences, on peut penser à Hilton, ou Piteau par exemple, mais qui restent des joueurs qui n'ont jamais eu à jouer de manière directe un titre ( cf. Hilton étant resté un second choix lors de la consécration de l'OM).

En plus d'être favori, le PSG dispose ainsi d'un capital expérience largement supérieur à des Héraultais dont les capacités mentales restent incertaines dans l'adversité qu'ils s'apprêtent à affronter. Cette différence se reflète également sur le banc. Entraineur aux qualités reconnues, René Girard n'en demeure pas moins un entraineur qui n'a jamais eu à gérer une course au titre, ni tactiquement, ni mentalement. Nul besoin de faire le comparatif avec un Carlo Ancelotti habitué à ce genre de challenge.

3 - Giroud-Belhanda dépendance, attention au sevrage :

Si le collectif Héraultais est souvent vanté, à juste titre, il n'en demeure pas moins que la réussite insolente de l'équipe est largement tributaire de la présence (ou de la forme) de ses deux leaders offensifs, Olivier Giroud et Younès Belhanda. Montpellier mérite sans conteste le succès qui est le sien, mais celui-ci serait sans doute plus modéré sans ses deux éléments clés. Nul besoin de citer le match à Nancy ou l'absence conjuguée de ces deux joueurs a amené les conséquences que l'on connait. Pareillement, la victoire à l'arrachée contre l'ASSE à domicile sur un but prodigieux de Giroud, qu'il mettrait sans doute 9 fois sur 10 hors du cadre à l'entrainement, atteste de cette réussite insolente.

Montpellier doit donc espérer que ses deux joueurs seront épargnés d'une blessure ou de suspensions en cette fin de saison, car ils sont les garants de la réussite de cette équipe. A l'inverse, le PSG, même si ses victoires reposent souvent sur des exploits individuels, ne connaît pas une pareille dépendance.

4 - Dominer n'est pas gagner, bien jouer non plus :

Montpellier joue bien, Paris joue mal. Montpellier gagne, Paris aussi. Trouvez l'erreur ?
La réussite de Montpellier, outre les prestations du duo Giroud-Belhanda développée dans le point précédent, repose sur un niveau de jeu au dessus de la moyenne. Pour faire simple, pour gagner, Montpellier doit bien jouer. Paris n'en a pas besoin. Alors quid pour la suite ?

Paris va continuer à mal jouer et certainement à gagner ses matchs. Si jamais l'équipe arrive à développer un jeu meilleur sur les 7 derniers matchs, cela ne sera finalement qu'un bonus, appréciable mais non nécessaire.
L'impératif de jeu dans les victoires du MHSC, en cette fin de saison où les organismes sont fatigués, les joueurs moins lucides, les adversaires plus motivés par la lutte pour le maintien ou l'Europe, pose plus de problèmes.

Le sprint final est d'avantage une victoire dans le mental que dans la forme, ce que Montpellier ne connaît que trés peu finalement. La question est de savoir si l'équipe arrivera à continuer de gagner dans une période où beaucoup de choses changent, trés vite, et où bien jouer ne suffira pas pour gagner.

5 - La Ligue 1 n'est pas un long fleuve tranquille :

Paris a tout connu en cette saison. Le bon, le mauvais, la défaite, les mauvaises séries, un changement d'entraîneur, l'arrivée de joueurs, les problèmes de vestiaires, extra-sportifs...Et Paris est là, non seulement premier ex-aequo, mais releguant les favoris du début de saison à 7 (Lille), 10 (Lyon) et 23 (Marseille) points, réalisant pour l'instant un parcours fantastique sur le plan comptable. Pas grand chose à craindre qui n'ai déjà été connu pour la fin.

A l'inverse l'histoire de Montpellier paraît trop belle pour être vraie. Ayant bien réagi à la mauvaise passe à la fin des matchs aller (époque où ils n'étaient pas complétement appréhendés comme des candidats sérieux au titre), l'équipe n'a cependant pas eu à affronter de gros moments difficiles avec la pression du titre sur les épaules. Rares sont les équipes qui ont connu de longues traversées sans encombres quand elles ont été championnes, si on exclut quelques titres lyonnais des années 2000. En bref, Montpellier peut croire en sa bonne étoile, mais celle-ci n'est pas éternelle. Une machine pas trés bien rodée à vite fait de s'enrailler.